coupe africaine des nations posée sur un supportSPORTS 

CAN: Où sont les opposants dans les stades?

Du début de la CAN à ce jour, nous n ‘avons jamais vu un seul opposant politique au terrain. Même pendant l’ouverture, alors on se demande s’il est anti-sport ou si l’invitation qui circulait provenant de la présidence était un vent?

S’il y a un facteur de rapprochement et d’union, c’est bien le football en Côte d’Ivoire, où un simple match entre ASEC et AFRICA traînait du monde où politique et citoyen lambda se frottaient dans les tribunes, mais ne pas voir un seul opposant au terrain à l’ouverture de la CAN, la question qui se transforme en inquiétude, mérite bien d’être posée.

Ou bien que le pouvoir voudrait que les bénéfices lui reviennent à lui sans mêler les autres à son projet? C’est vraiment sidérant, mais tout le monde a suivi ou suit ce qui se passe en Côte d’Ivoire.

Comment les éléphants peuvent-ils apporter de la joie si on fait des tris et qu’on empêche certains et non des moindres au terrain pour jubiler comme les autres? Vous n’allez tout de même pas nous dire que le président Laurent Gbagbo doit payer son ticket et aller se poster dans les tribunes réservées aux supporters? C’est pareil pour les autres grandes figures politiques du pays. Ils sont obligés de suivre les matchs chez eux, dans leur salon et crier à la victoire ou à la défaite des éléphants? Qu’est-ce qui ne va pas dans ce pays?

On ne sait jamais faire la part des choses. Si pour une fois, au plan visuel, on voyait côte à côte, dans la tribune officielle, Gbagbo Laurent, Affi N’guessan, Alassane Ouattara, et les autres invités étrangers, les ivoiriens s’en serviront comme modèle de réconciliation, mais hélas.

Si c’est eux, les opposants aussi qui n’ont pas voulu répondre à cette invitation, que la présidence nous le dise, sinon, à cette allure, nous ne pouvons pas accepter une telle injustice trop flagrante.

Quant à Blé Goudé, il s’est rendu au stade, pays son ticket lors du match du Cameroun à Yamoussoukro, il s’est assis dans les gradins et sa seule présence a apporté de la joie.

Le président Gbagbo a reconnu qu’il ne sentait pas bien, ayant contracté des gouttes, une espèce de douleurs qui s’empare de vos orteils et vous empêche de marcher, mais s’il avait reçu une invitation en bonne et due forme, il se ferait représenter et les autres?

On ne peut pas vouloir remporter une telle coupe intercontinentale quand tous les cœurs ne sont pas à l’unisson, après on s’étonne que tout ne marche comme il faut. Quand une joie est collective et surtout nationale, elle dilue les pesanteurs et apporte de la joie. Une coupe d’une telle importance se joue en terre ivoirienne et les opposants n’y sont pas associés? C’est un sacrilège.

Si ce sont eux aussi qui ont décliné l’offre de la présidence, alors que celle-ci vienne dire à la population, sinon, on ne trouve pas normal l’absence de ceux-là. Certains nous diront que les terrains ne leur sont pas fermés, mais dites-nous, le président Laurent Gbagbo pour cet amour, doit s’acheter un billet et se mettre dans les gradins comme tout le monde? Quand on voit les ministres se relayés à tour de rôle dans les tribunes officielles, c’est comme les autres n’ont jamais existé? 

Faut-il rattraper ces dysfonctionnements, mais à quel moment?

                          Joël ETTIEN     

     Directeur de publication : businessactuality.com

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